Un magazine sur la liberté religieuse et les droits humains en Chine
Les porcheries, les bergeries et les cimetières peuvent devenir des lieux de rassemblement pour les croyants chinois, pourvu que ces lieux leur permettent d’éviter les interrogatoires et les inspections par l’État.
Les musulmans à l’extérieur du Xinjiang sont de plus en plus réprimés : le PCC supprime les symboles de leur foi, contrôle les mosquées et exécute son plan quinquennal de « sinisation » de l’islam.
Derrière l’image d’« une famille des nations heureuse » peinte à l’occasion des Jeux des minorités ethniques organisés dans le Henan se cache la cruelle réalité de la persécution religieuse.
La mosquée de Beida, la plus ancienne et la plus grande mosquée de Zhengzhou. En 2006, elle a été inscrite sur la liste des « sites historiques et culturels protégés au niveau provincial ». Aujourd’hui, son minaret de 40 mètres a été « sinisé »
Dans le cadre de la campagne de « sinisation » des religions du PCC, le clergé de l’Église des Trois-Autonomies est obligé d’interpréter la Bible à travers le prisme de la culture traditionnelle chinoise.
En Chine, les récompenses pécuniaires versées par le gouvernement favorisent une culture de la délation. Aussi, les croyants se retrouvent constamment en danger et les églises continuent de fermer.
Des panneaux portant des slogans de propagande doivent être affichés devant les magasins et les usines, tandis que les élèves de la maternelle et du primaire font le serment de suivre le Parti.
Les temples bouddhistes et taoïstes sont victimes d’une répression croissante de la religion au nom de la « sinisation ». Quand ils ne sont pas détruits, on les transforme en lieux de propagande.
En dehors du Xinjiang, dans les provinces à forte concentration musulmane, les symboles et traditions chinois remplacent progressivement tout ce qui a trait à l’islam.
Qu’il s’agisse de mosquées, de quartiers résidentiels ou d’enseignes de magasins, tout ce qui porte des symboles islamiques est altéré ou détruit par les autorités. Cette campagne bat désormais son plein dans le Henan.
Le père Liu Quanfa du diocèse de Zhengzhou, dans la province du Henan, a été contraint d’abandonner son poste après avoir été longtemps persécuté par le PCC.
Les autorités locales du Henan ont fermé des églises en bloquant leur entrée et en détruisant leur équipement.
