Source : Droits de l’homme sans frontières et rapports directs de Chine
Comme il a été rapporté dans un article de Droits de l’homme sans frontières, Yang Shihua, une membre chinoise du nouveau mouvement religieux chrétien L’Église de Dieu Tout-Puissant a été arrêtée à son retour en Chine depuis la Corée du Sud. Elle a été arrêtée pour appartenance à un xie jiao, une expression des autorités chinoises traduite par « sectes maléfiques » mais qui signifie en réalité « enseignements hétérodoxes » et est appliquée à tous les groupes religieux répertoriés par le gouvernement comme indésirables. Sa situation reste inconnue.
Au début de l’année 2018, Yang s’était réfugiée en Corée du Sud en raison de l’intensification des persécutions en Chine. Sérieusement malade, elle était revenue en Chine en mai 2018 pour bénéficier d’un traitement médical qui était trop coûteux pour elle en Corée du Sud, mais elle avait été immédiatement arrêtée dès son atterrissage à Pékin. Son mari, qui l’attendait à l’aéroport, avait également été détenu avant d’être libéré. Des agents de police avaient été envoyés à leur domicile pour confisquer des ordinateurs portables, tablettes et téléphones portables.
Yang Shihua pensait qu’elle pourrait passer facilement les douanes et que son appartenance à la religion interdite était inconnue des autorités chinoises, car elle avait fait profil bas en Corée. Elle avait malheureusement tort.
Cet incident démontre que les autorités chinoises gardent un œil sur les communautés de groupes interdits parmi la diaspora et que les membres qui n’avaient pas été identifiés en tant que tels lorsqu’ils vivaient en Chine sont identifiés à l’étranger et arrêtés à leur retour en Chine.