Un magazine sur la liberté religieuse et les droits humains en Chine
Brûler des bibles, démolir des églises, interdire Noël et emprisonner des chrétiens. Informations quotidiennes sur le christianisme persécuté en Chine.
En tant que province comptant le plus grand nombre de croyants, le Henan continue d’être la scène d’une répression des églises digne de l’époque de la révolution culturelle.
L’ancienne responsable de l’Église de Dieu Tout-Puissant dans quatre provinces chinoises est libre aux États-Unis, mais sa mère a été tuée et elle ne peut pas contacter son père âgé en Chine.
L’idéologie patriotique et la culture traditionnelle chinoise remplacent de force les activités religieuses : des églises se retrouvent contraintes de monter des pièces de théâtre et des opéras pour transformer la foi.
Soutenue par une campagne menée par Bitter Winter et plusieurs ONG, l’ancienne responsable de l’EDTP dans quatre provinces chinoises, qui s’était réfugiée aux États-Unis avec un faux passeport, a finalement quitté la prison.
Les églises ayant des affiliations étrangères font l’objet d’un harcèlement permanent : fermeture de lieux religieux, enquêtes visant les croyants et interdictions de sortie du territoire.
Au cours des deux derniers mois, au moins une dizaine de lieux de rassemblement ont été fermés de force dans les provinces du Hubei, du Fujian, et du Liaoning.
Les fidèles d’églises contrôlées par le gouvernement voient leurs libertés individuelles et religieuses violées du fait de la surveillance à laquelle les autorités les soumettent.
Le PCC intensifie les mesures de surveillance déjà strictes des lieux de culte en y affectant des fonctionnaires pour contrôler les croyants et garantir leur loyauté envers la ligne du Parti.
Des membres de l’Église de Dieu Tout-Puissant se souviennent de leurs expériences en détention où ils ont été torturés et forcés de prendre des substances psycho-actives.
Présentées comme un outil de « maintien de la stabilité », les serrures qui fonctionnent avec la reconnaissance faciale, les téléphones ou les cartes d’identité sont un nouvel outil du système de surveillance absolu.
Les trois décennies qui se sont écoulées depuis la tragédie de Tian’anmen sont passées en un clin d’œil, mais le souvenir des actes de répression et de violence perpétrés par le PCC est aussi vivace que s’ils avaient eu lieu hier.
Le 31 mai, l’une des plus influentes églises de maison de la province de Fujian qui existait depuis près de 70 ans a fermé ses portes. Le pasteur de l’église a été condamné à une lourde amende.
Les compromis que les églises des Trois-Autonomies ont réalisés avec le gouvernement chinois n’ont pas servi à instaurer la paix. Au contraire, ils n’ont servi qu’à intensifier la persécution.
