Un magazine sur la liberté religieuse et les droits humains en Chine
Un ouvrage commis par le politologue américain Carsten Vala répond à la question de savoir pourquoi certaines églises de maison sont « tolérées » en Chine alors que d’autres font l’objet de persécutions.
Les autorités sont entrées de force et ont pillé la Vraie église de Jésus de la ville de Shangqiu dans le Henan, arrêtant au passage sa directrice et la maintenant en détention pendant 15 jours.
« J’ai brûlé tellement de croix. J’ai trahi Dieu. Que dois-je faire ? Telles sont les dernières paroles prononcées par Wen Weiquan avant de se suicider.
Les autorités effectuent des descentes sur les lieux de rassemblement, saisissent des bibles et des articles religieux, enregistrent et photographient les croyants. Leur objectif ? Une surveillance toujours plus poussée.
Après avoir résisté longuement, l’église Shouwang, l’une des plus grandes congrégations d’églises de maison de Chine a été vaincue par un dernier assaut du PCC. Cette chute marque la fin de 25 années d’existence.
Telle est l’histoire d’une église de maison qui a subi la répression et le pillage aux mains des autorités pendant quatre jours consécutifs. Des croyants ont été arrêtés, les biens de l’église saccagés et les maisons démolies.
Le gouvernement chinois persécute l’Église la Maison de Bethel dans la ville de Fuzhou depuis son ouverture il y a treize ans.
Sous le prétexte d’empêcher les « forces occidentales » de mettre en péril le régime du PCC à travers la religion, les autorités ne ménagent aucun effort pour réprimer la religion et fermer les églises de maison.
Alors que leurs lieux de culte sont fermés pour « absence de certificat d’enregistrement de lieu d’activité religieuse », les chrétiens d’églises de maison tentent de louer d’autres lieux mais se font toujours refouler.
Afin d’éviter d’être surveillés ou arrêtés, les prédicateurs de la province du Jiangxi conduisent les membres de leur congrégation à un lieu de rassemblement éloigné à l’aube.
Le Henan a donné l’exemple. Les autorités mènent des campagnes pour enlever des croix, fermer des églises et réaménager des lieux de culte dans des dizaines de villes en Chine.
Le qualificatif de xie jiao, réservé aux « enseignements hétérodoxes » interdits, est de plus en plus utilisé pour désigner les églises de maison « normales ».
Visites mensuelles, check-lists détaillées, surveillance des croyants qui ne fréquentent pas les églises approuvées par le gouvernement… Les autorités ont mis en œuvre un plan systématique pour garantir que les églises fermées le restent.
