Source : Site internet des Nations unies
Lors de la Trente-huitième session du Conseil des Droits de l’homme des Nations unies, qui débute à Genève le 17 juin, l’ONG CAP-LC, qui jouit d’un statut consultatif ECOSOC auprès des Nations unies, a déposé un document dénonçant la détention arbitraire en Chine de milliers de membres de l’Église de Dieu Tout-Puissant, un nouveau mouvement religieux chrétien. Le document a été publié aujourd’hui sur le site internet des Nations unies.
CAP-LC dénonce comme de « fausses informations » les accusations de crimes contre l’Église de Dieu Tout-Puissant et affirme que les membres de l’EDTP sont emprisonnés en Chine pour « utilisation » d’un xie jiao, soit un mouvement qui diffuse des « enseignements hétérodoxes ».
« Il s’agit purement d’un crime de conscience, explique CAP-LC, qui n’implique pas l’usage de la violence ni aucune autre activité illégale, si ce n’est le fait d’appartenir à un xie jiao. » En effet, l’article 300 du Code pénal chinois criminalise le fait « d’utiliser » un xie jiao de crime passible de peines de prison de trois à sept ans « ou plus ».
« Les décisions des tribunaux chinois ne sont pas toutes publiées en ligne, poursuit CAP-LC, mais on en trouve des milliers. On trouve un grand nombre de décisions publiées où des membres de xie jiao, particulièrement de l’EDTP (répertoriée comme xie jiao depuis 1995) ont été condamnés à de longues peines de prison (dépassant souvent sept ans) sur la base de l’article 300. » Il transparaît clairement dans ces décisions que le fait « d’utiliser un xie jiao » est interprété comme la « participation active à un xie jiao », en quelque qualité que ce soit. En effet, le simple fait d’avoir été trouvé en possession d’ouvrages de l’EDTP ou d’avoir tenté de convertir d’autres personnes à la religion du Dieu Tout-Puissant ont été considérés comme des preuves suffisantes de culpabilité au titre du crime puni par l’article 300, c’est-à-dire « l’utilisation » d’un xie jiao.
« Il apparaît clairement, conclut CAP-LC, que les personnes arrêtées, condamnées et emprisonnées pour « utilisation d’un xie jiao », en l’occurrence l’Église de Dieu Tout-Puissant, sont détenues pour le simple exercice de leur liberté de culte. »